« Save MY Soul »
C’est un nom de groupe qui claque vous ne trouvez pas ?
C’est un nom qui a la classe, et en cela il colle parfaitement au style du groupe, musicalement et visuellement.
Quand ils débarquent sur scène à 13, Messieurs en costumes noirs, chemises blanches et cravates, Mesdames en petites robes noires chic et glamour, vous en prenez d’abord plein les yeux.
L’image est belle et classe, le son vintage.
C’est le son de la black Music des Sixties, celle qui s’adresse aux âmes et enflamme les corps, le son et les rythmes de la Soul Music.
J’aime ce groupe, je l’aime et je suis liée à lui, parce qu’a défaut de sauver mon âme, il a changé ma vie.
Aujourd’hui on peut dire que c’est « mon groupe » (allez j’avoue, j’adore le dire !!!), mais je n’en ai moi même ni imaginé le concept, ni participé à son baptême.
J’ai chanté 8 ans dans ce groupe génial avant que deux des principaux membres fondateurs (mon amie Simone adorée et son chanteur de mari) ne décident de le quitter et que ses membres me fassent l’honneur d’accepter que j’en reprennent les « rênes ».
Ce jour là, c’est comme si j’avais reçu un cadeau, un des plus beaux cadeaux de la vie.
En réalité, tout avait commencé bien des années auparavant, lorsque Simone et moi nous sommes rencontrées à 16 ans, au lycée. D’abord une simple « copine », elle est vite devenue une amie pour être finalement une des personnes les plus importantes de mon existence (l’Amitié de ma vie) et au contact de qui j’allais apprendre énormément sur la vie et sur moi-même.
Musicienne depuis l’enfance, elle a ouvert mon univers musical d’adolescente sur toute une culture que je n’avais pas. Je n’avais jamais eu d’amie comme elle avant, et avec elle, tout était nouveau pour moi. Je l’admirais pour la passion et le coeur qu’elle mettait dans la pratique musicale mais aussi pour son oreille, sa pédagogie et son talent tant avec son instrument (la flûte traversière), qu’avec sa voix.
Elle a eu 20/20 à l’épreuve de musique au Baaaaaac ! J’étais si fière de le clamer à tout va !!!!
Je trouvais (et je trouve encore, même si ça la fait sourire) que c’était un exploit remarquable. Bref, autant vous dire que j’éprouvais une immense fierté de l’avoir comme amie.
C’est avec elle que j’ai découvert ma voix, et par la sienne que j’ai découvert la beauté des harmonies vocales.
La joie intense des premières fois ou sa voix, haute et claire, est venue se poser sur la mienne avec une absolue justesse, créant une harmonie parfaite. On se regardait et je crois bien que ce qu’on ressentait alors, c’était du bonheur pur. Le bonheur de créer et de partager quelque chose d’unique, avec nos simples voix.
Entre 16 et 18 ans nous avons passé beaucoup de temps ensemble et c’est ensemble que nous avons caressé ce rêve qu’un jour peut-être, ces harmonies vocales qui nous procuraient tant de plaisir pourraient être réalisées sur scène, accompagnées par un groupe de musiciens et partagées avec un auditoire, un public…
Mais à cet âge, notre manque de détermination et d’assurance, combinés sans doutes à d’autres facteurs liées à nos éducations, n’ont pas permis alors à cette idée de se concrétiser et de dépasser le stade du rêve.
Simone et moi sommes restées de proches amies, avons suivi nos parcours de vie respectifs et le temps a passé.
Elle n’a pour sa part jamais cessé d’exercer sa passion musicale par le chant aux côtés de son mari, avec qui elle a partagé la scène dans de diverses formations et projets musicaux amateurs.
Quant à moi, je suis restée et reste à ce jour une complète ignorante en matière de théorie musicale. Notes et partitions ne sont pour moi qu’un enchaînement de symboles mystérieux aussi indéchiffrables que le seraient ceux d’une langue parfaitement étrangère dont je me suis toujours sentie (pour une raison que j’ignore) complètement incapable d’acquérir ne serait ce que les rudiments.
Et alors même que j’adorais chanter, ne m’étant jamais sentie « légitimement » à ma place au sein d’une quelconque formation musicale pour y exercer cette passion, elle est donc restée « en veille » pendant des années.
C’est en 2009, 17 ans après notre rencontre et nos trentaines révolues, que Simone et moi avons enfin vu la concrétisation de notre rêve par la création, sur l’impulsion de son mari chéri (jamais à cours d’idée de projets musicaux), et d’un ami bassiste, du Groupe Save MY Soul.
Ensemble sur scène pendant 8 ans, nous avons harmonisées nos voix sur les chansons qui faisaient partie de nos classiques à nous puisque le concept du groupe était calqué sur celui créé pour le film d’Alan Parker « Les Commitments »(1991), film auquel nous vouions un véritable culte durant les premières années de notre amitié.
Il m’a fallu néanmoins beaucoup de temps pour acquérir une réelle confiance sur scène car le sentiment « d’imposture » et d’illégitimité au sein d’un groupe de « vrais » musiciens, même amateurs, ne me quittaient pas.
Je me disais que les gens qui aimaient ma façon de chanter étaient ceux qui ne connaissaient pas la musique, et que ce que l’auditoire appréciait surtout chez moi c’était mon potentiel glamouristique et mon timbre de voix, certes particulier, mais utilisé « à l’instinct » et avec une maîtrise technique toute relative.
Bref, je ne me considérais absolument pas comme une chanteuse et ai longtemps pensé que sans ma Simone sur scène et en répétitions à mes côtés, je n’étais rien qu’une petite meuf bien foutue qui mimait ses paroles et faisait le show (autant d’arguments alimentant encore mon obsession de la shape parfaite – voir ICI ).
Mais une chanteuse, sûrement pas.
Et puis petit à petit, j’ai commencé à penser différemment et à me dire que finalement nous prenions tous du plaisir à jouer ensemble et à en donner à notre auditoire, et qu’il n’y avait que cela qui importait. Je me suis peu à peu libérée de ce « complexe d’ignorance musicale ».
Chanter, répéter et monter sur scène avec « Le Groupe » est devenu une composante indispensable de ma vie nécessaire à mon équilibre.
Si bien que la perspective d’imaginer que tout s’arrête n’était pas envisageable et que c’est presque naturellement que j’ai « repris le flambeau » lorsque Simone et son mari ont fait le choix de partir vers d’autres projets.
Certes je connais mes lacunes dues au manque de connaissances musicales, aussi, je n’exclue pas l’idée d’apprendre (enfin !!) prochainement quelque bases qui me permettraient de dépasser certains blocages par l’acquisition d’une certaine « théorie ».
Quoiqu’il en soit aujourd’hui, ce dont je me rends compte avec un certain recul, c’est à quel point toute cette histoire montre bien qu’il n’y a aucun obstacle qui ne puisse être surmonté et que les plus infranchissables sont souvent ceux que l’ont s’imposent à soi-même.
Bien sur, les rencontres ont un rôle important et de ce fait il y a un facteur chance.
Toutefois, dans la vie on a aussi la chance qu’on se donne.
L’entourage est un capital d’une valeur inestimable et il ne faut jamais négliger son influence sur son propre potentiel et son propre équilibre.
Savoir s’entourer des bonnes personnes, prendre soin de son entourage et de ses amis c’est avant tout se donner la chance d’avancer.
C’est ainsi que les rêves se réalisent !

Et pour ma part et en ce qui concerne le Groupe Save MY Soul j’ai eu et j’ai encore « la chance » de bénéficier du meilleur des « capital entourage » qui soit !
NB : Simone & MY, je vous aime.
❤️
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